Aracely De león (Araleona) est née à Tulancingo de Hidalgo, au Mexique, en 1984. Son attirance pour la peinture a commencé dès son plus jeune âge. Enfant, la vue d’une peinture dans la rue, dans un musée, dans des magazines ou des livres lui provoquait beaucoup de curiosité.
« Par une grande coïncidence de la vie, j’ai découvert l’art et j’en suis tombé amoureuse. » L’instant où elle a fait face à sa première toile vierge, elle a découvert une fenêtre qui s’ouvre sur des millions de possibilités. Ce fut son premier pas dans le monde de l’art.
C’est en l’an 2000 au cours de ses études d’arts plastiques et humanité à l’Institut culturel Cabañas de guadalajara (jalisco), qu’Araleona commence alors sa tournée d’expositions, présentant des expositions et entretenant une collaboration avec l’artiste surréaliste Leonora Carrington (2004).
À la fin de ses études, Araleona est fascinée par l’art abstrait et les textures obtenues avec la peinture acrylique. Elle se concentre alors sur les textures, et expérimente divers matériaux et outils. Après avoir créé sa propre galerie en 2006, Araleona n’abandonne pas totalement ses études, et son goût pour la figure humaine l’amène à suivre des cours de dessin auprès de peintres hyperréalistes.
« Le travail d’un artiste reflète l’artiste lui-même », les événements importants de la vie d’un peintre se reflètent dans son travail. Araleona n’avait aucune idée que sa vie, comme son travail, prendrait un changement inattendu.
Après avoir travaillé 6 ans dans sa galerie, un événement très douloureux va changer le parcours de l’artiste, l’enlèvement de son frère en 2012, laisse la peintre émotionnellement brisée. Cette épreuve va changer le cours de sa carrière artistique, du fait de l’insécurité qui a persécuté sa famille. Elle décide de tout quitter, de changer de résidence dans un endroit éloigné de la ville.
A cette période son travail a perdu tout son sens, les tons gris et les traits tristes reflètent l’état émotionnel de l’artiste, et elle décide de faire une pause. Peu après elle recommence à peindre un autoportrait qui révèle l’état émotionnel dans lequel elle se trouve, avec des traits basiques, grossiers, des tons pâles, sans détails. C’est ici que son travail prend un tournant, et une transformation s’amorce tant chez l’artiste que dans sa peinture. Au fil des années, elle peint des tableaux de manière sporadique, jusqu’à la naissance de son fils, qui fait renaître sa passion pour la peinture et la vie d’artiste.
C’est en l’an 2021 qu’Araleona quitte son pays pour commencer une nouvelle vie en France avec son mari et son fils, d’origine française. Araleona est alors dans une démarche de changement, redécouvrant les choses avec un autre point de vue, et vivant sa vie d’une manière différente. Son travail récent fait ressortir toute la couleur et la chaleur qui lui manquait depuis tant d’années.
Les portraits d’animaux sont la première étape pour définir son nouveau travail. L’une des principales caractéristiques de ses peintures sont les yeux, car l’artiste cherche à refléter la vie qui est en eux, un regard serein mais profond, enveloppé dans une peau artificielle, des traits colorés vifs et relâchés. Araleona inclut aussi dans ses œuvres des portraits de femmes, d’enfants. C’est la prochaine étape à suivre, préservant les regards profonds, les lignes relâchées et bien sûr les textures qui la caractérisent.
Mlle Léa Rime, Directrice de la Galerie Libre Est L’Art