Ghislaine Nicolet

J’ai 50 ans. Je suis mariée, deux enfants de 22 et 9 ans. Je vis en Vaucluse, où je suis Professeur en école primaire. Le contact avec les enfants ainsi qu’avec la nature, nourrit constamment ma capacité d’émerveillement. Enfant, je passais mon temps en classe les yeux rivés à la fenêtre à regarder les oiseaux, à rêver… J’aimais dessiner et colorier, des heures durant. A 24 ans, on m’offre mes premiers godets d’aquarelle et un chevalet. Il n’en faut pas plus pour que la peinture entre dans mes veines.

Pendant six ans, je peins des paysages et des natures mortes. Puis je me consacre à ma vie de famille, et après quelques épreuves douloureuses , la perte de mon père et ma mère , en 2019, je ressens le besoin vital de créer pour ne pas sombrer. Mon refuge, mon abri, ma passion m’appelle. Je ne peux plus l’ignorer . J’expérimente alors en autodidacte, de nouveaux médiums, à l’acrylique puis en techniques mixtes.

C’est pour moi l’heure de vivre plus intensément, de laisser de côté les demi-teintes pastels des natures mortes d’hier pour sortir des sentiers battus et accepter les émotions à vif d’aujourd’hui. La couleur devient mon vecteur, et l’Art, ma vérité. Plus question de raison mais de sensations.  Au début, je me laisse guidée, emportée, librement par les couleurs sauvages, souvent rouge, orange ou verte, tout en coulures, fluides du fond.

Ma voix intérieure se met alors à parler, prend forme . Un visage féminin apparaît, idéal, sauvage et vulnérable à la fois. Mélange de force et douceur, mes portraits mettent en scène la complexité de la femme, partagée entre défi et fragilité.

J’apporte une attention particulière à l’expression du regard, tantôt rebelle ou triste, car là réside toute l’histoire que cette belle va me raconter. L’ambiance florale et végétale souvent présente, l’énergie des couleurs vives et l’expression insoumise des regards, caractérise mes portraits. J’aime à ajouter ensuite quelques mots poétiques, hommage au dialogue que nous avons entretenu, elle et moi, tout au long de la maturation de l’oeuvre.

Mlle Léa Rime, Directrice de la Galerie Libre Est L’Art

 

 

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